Jeudi 4 juillet
suite à la conférence de presse que nous avions organisée, notre
avocat Maitre Guillaume Jeanson a déposé :
- Un recours
administratif devant
le Conseil d’Etat :
Requête en
annulation pour
excès de pouvoir de
la décision du
Premier ministre en
date du 5 février
2013 d’autoriser une
« salle de shoot » à
Paris.
- Une plainte auprès
du Procureur de la
République du
Tribunal de Grande
Instance de Paris :
Plainte
contre X pouvant
être notamment
Monsieur le Premier
ministre, Jean-Marc
AYRAULT, et Madame
le ministre des
Affaires sociales et
de la Santé, Marisol
TOURAINE.
- Une plainte auprès
de la Cour de
Justice de la
République :
Plainte contre X
pouvant être
notamment Monsieur
le Premier ministre,
Jean-Marc AYRAULT,
et Madame le
ministre des
Affaires sociales et
de la Santé, Marisol
TOURAINE.
Les faits :
Le 25 octobre 2012,
Le Sénateur
Jean-François Mayet
a posé une question
écrite à Madame la
ministre des
affaires sociales et
de la santé :
« Cette
proposition va
totalement à
l’encontre d’une
politique ambitieuse
de réduction des
risques. Les raisons
invoquées pour
l’ouverture de ces
salles reviennent à
dire qu’un
toxicomane ne peut
sortir de la drogue.
Ainsi, ces salles
permettraient une
consommation à
moindre risque, ou
le fait de se
droguer devant une
personne rendrait le
produit moins
dangereux. Sous des
aspects de bonnes
intentions, c’est
laisser sous silence
les conséquences et
les effets
secondaires de prise
de drogue
psychotrope. En
outre, il s’agirait
de centres où les
toxicomanes
pourraient consommer
leur drogue dans de
bonnes conditions,
ce qui leur
éviterait par
exemple d’attraper
une hépatite ou le
VIH avec du matériel
contaminé. C’est
vouloir ignorer que
le VIH est transmis
principalement
sexuellement. La
transmission du sida
par le biais des
injections ne
représente que 2%
des cas.
Enfin,
s’agissant du coût
très élevé de
fonctionnement de
ces salles, la
question est la
suivante : pourquoi
ne pas consacrer de
tels moyens pour
aider le toxicomane
à sortir de sa
dépendance, plutôt
que de l’y enfoncer
un peu plus ? Le
gouvernement
canadien vient de
renoncer à
poursuivre plus
avant dans
l’expérimentation de
site d’injection
supervisé par des
équipes médicales de
Vancouver au motif
qu’il n’a pas été
apporté de preuves
concluantes que
maladies et surdoses
étaient endiguées.
Les Suisses ont
décidé quant à eux
de restreindre
l’accès à leurs
salles.
L’omniprésence de la
drogue, la
banalisation à
outrance de ces
dernières années,
les mensonges sur sa
nocivité relative
ont poussé beaucoup
d’adolescents à
choisir, comme
beaucoup de leurs
camarades, une
aventure dans cette
voie sans issue.
L’ouverture de
salles de shoot
amènera une
dépénalisation de
fait et donnera à
ces jeunes un signal
mensonger.
C’est pourquoi
il lui demande si
elle compte dénoncer
cette volonté
irresponsable
d’ouverture de ces
salles de shoot. Il
lui demande quelle
est sa politique de
prévention pour
lutter contre le
dramatique fléau de
la drogue. »
Le 1er novembre
2012, le Sénateur
Gérard Bailly a
également posé une
question écrite à
Madame la ministre
des affaires
sociales et de la
santé :
« (…) Il est
particulièrement
étonnant, alors que
la drogue fait tant
de ravages, surtout
chez les jeunes, de
chercher à en
encourager la
consommation et à
entretenir la
dépendance aux
drogues plutôt que
de tout faire pour
aider les gens à
s’en débarrasser...
Il serait beaucoup
plus utile de
consacrer les moyens
financiers
importants qui
seront nécessaires
pour l’ouverture et
l’entretien de ces
salles et de leur
personnel, à l’aide
aux toxicomanes pour
les sortir de leur
dépendance plutôt
que de les y
enfoncer un peu
plus. Permettre aux
drogués de le faire
en toute
tranquillité dans
une salle ad hoc,
n’est-ce pas non
plus admettre
implicitement qu’un
toxicomane ne peut
pas se sortir de la
drogue ? Ce qui est
faux et terriblement
cynique.
Les pays étrangers
qui ont fait ces
expériences en
reviennent et même
en sortent, comme le
Canada tout
récemment,
l’ouverture des
salles de shoot
n’ayant apporté
aucune preuve
concluante
d’endiguer maladies
et surdoses. La
Suède qui avait fait
cette expérience
dans les années 60 a
vu doubler le nombre
de toxicomanes en
deux ans et s’est
engagée depuis dans
une politique très
stricte basée sur la
prévention (dès
l’école), la
répression et la
sortie de la
toxicomanie.
À l’heure où notre
société est déjà
particulièrement
fragilisée, où l’on
sait que le besoin
de drogue pousse aux
exactions, vols,
rackets et est
souvent un facteur
de violence dans les
collèges et lycées,
où toutes les études
convergent pour
souligner les
risques et les
dégâts de la
consommation de
cannabis chez les
jeunes, ce serait un
signal
particulièrement mal
venu de montrer que
l’État, en laissant
ouvrir des salles de
consommation de
drogue, en banalise
l’usage et, en plus,
avec de l’argent
public. Il aimerait
connaître ses
réactions à ce
sujet.
Le 13 décembre 2012,
le Sénateur Pierre
Charon a, lui aussi,
posé une nouvelle
question écriteà
Madame la ministre
des affaires
sociales et de la
santé :
« (…) Outre le
doute quant à la
pertinence de ce
choix en termes de
priorité devant les
innombrables
difficultés que
rencontrent les
Français, il
souhaite en
particulier
l’alerter des
résultats
dramatiques que
rencontrent des
expériences
similaires à
l’étranger.
En Australie, où la
première salle de
shoot a été ouverte
en 2001 à Sydney,
l’association Drug
Free Australia a
démontré en 2006 que
le risque était
trente-six fois plus
important d’avoir
une overdose dans la
salle que dans le
quartier alentour.
Cette sur-mortalité
serait due à la «
sécurité » que
constitue la
présence de
personnel médical,
vécue par les
toxicomanes comme
une assurance contre
les risques
d’expérimenter des
dosages plus forts
d’héroïne.
Par ailleurs, tous
les pays ayant
expérimenté de tels
dispositifs
constatent que les
salles attirent les
dealers à leurs
portes. Joséphine
Baxter, la
vice-présidente de
la Fédération
mondiale contre les
drogues, considère
que ces endroits
créent un effet «
pot de miel », où
les dealers se
regroupent pour
vendre leur drogue
aux acheteurs qui
entrent ensuite
(...).
Dès lors, devant
l’échec général de
ces structures tant
sur plan médical que
social et urbain, il
se pose la question
de savoir si la
mission de l’État
est bien de créer ce
« service public du
shoot ». »
Les 20 décembre
2012 et 31 janvier
2013, le Ministère
des affaires
sociales et de la
santé a répondu à
ces trois questions
par une seule et
même réponse :(…)
L’Institut
national de la santé
et de la recherche
médicale a publié en
2010 une expertise
collective apportant
une synthèse des
résultats obtenus à
la suite de la mise
en place de salles
de consommation dans
8 pays étrangers
(…). Les données
disponibles
indiquent que les
salles de
consommation à
moindre risque
apportent aux
usagers qui les
fréquentent des
injections qui se
déroulent dans des
conditions
hygiéniques, la
possibilité de
recevoir des
conseils et des
instructions
spécifiques, une
diminution des
comportements à
risque et une réelle
prévention
d’overdoses
mortelles. Il faut
également souligner
qu’il a été mis en
évidence la
réduction de l’usage
de drogues en public
et des nuisances
associées, ce qui
bénéficie à
l’ensemble des
concitoyens. Pour
toutes ces raisons,
des réflexions sont
en cours pour
étudier la
possibilité
d’expérimenter les
salles de
consommation à
moindre risque en
France. (…) Les
associations de
patients et les
professionnels de
santé soutiennent
cette démarche. (…).
LE RAPPORT ET LES
RECOMMANDATIONS DE
L’INSERM :
Le rapport
remis par l’Institut
national de la santé
et de la recherche
médicale est,
contrairement à ce
qui est allégué par
le Ministère, bien
plus mesuré dans ses
conclusions.
En effet, ce rapport
et sa synthèse, qui
ne consacrent que
peu de pages aux
salles de shoot
parmi tous les
autres dispositifs
de réduction des
risques étudiés,
indiquent
notamment que :
•
« on ne peut
tirer de conclusions
sur une influence
spécifique des
salles d’injection
sur l’incidence du
VIH ou du VHC
(hépatite C) »
(p.28)
•
« il n’existe
pas de preuve que la
présence de salles
d’injection augmente
ou diminue la
consommation de
drogues chez les
usagers ou dans la
communauté » (p.28)
•
« des études
ont exploré l’impact
des salles
d’injections sur les
délits liés à
l’acquisition de
drogues dans les
zones où ils sont
implantés et ont
conclu à l’absence
d’effet » (p.29)
•
« l’existence
sporadique de
nuisances telles que
rassemblement de
consommateurs ou
deal aux alentours
des salles
d’injection a été
rapportée » (p.29)
•
« les coûts
d’implantation et
d’exploitation des
salles d’injections
sont importants ».
(p.29)
Par ailleurs,
interrogée à
l’occasion du
premier jour de
séminaire ESPT,
Madame Jeanne
Etiemble, alors
responsable du
Centre d’expertise
collective de
l’INSERM, déclare :
« (…) une
expertise collective
ce n’est pas une
étude. (…) On n’a
pas visité de salles
de consommation par
exemple.(…) »
Depuis le 6
juin 2013, la Mairie
de Paris affiche sur
son site internet un
communiqué intitulé
« Actualités -
Toxicomanie :
bientôt une salle de
consommation à
moindres risques ».
Au terme de ce
communiqué, elle
propose aux
visiteurs de son
site de prendre
connaissance des
recommandations de
l’Institut national
de la santé et de la
recherche médicale
(INSERM) en cliquant
sur un lien
hypertexte.
Or, le document
auquel conduit ce
lien, intitulé
« Proposition de
recommandations et
préconisations pour
l’expérimentation de
Centres de
consommation à
moindres risques
pour usagers de
drogues » et
daté du 24 septembre
2010, n’émane en
aucun cas de
l’INSERM.
Ce document
émane de
l’association Elus
Santé Publique &
Territoires (ESPT).
Dans ce document,
l’ESPT commence par
alléguer le fait que
« les centres de
consommation (…)
constituent un outil
d’amélioration de
l’état sanitaire et
social (…) (baisse
des contaminations,
des infections et
des overdoses, accès
aux soins somatiques
et accroissement du
nombre de sevrages)
– ajoutant même -
comme le démontrent,
sans contestation
possible, les
conclusions du
rapport de
l’INSERM. (…)»,
avant de se déclarer
ouvertement
favorable à
l’expérimentation de
salles de shoot.
Les véritables
recommandations de
l’INSERM sont très
différentes de celle
retenues par l’ESPT.
L’INSERM déclare en
effet :
« (…) Le groupe
d’experts recommande
de mener une étude
des besoins pour
l’ouverture d’un CIS
afin de définir les
objectifs
spécifiques de ce
dispositif (diminuer
les overdoses
mortelles, diminuer
le nombre d’abcès,
attirer des
injecteurs à haut
risque pour les
(re)mettre en
contact avec des
structures de
traitement...) (…) »
L’ASSOCIATION ESPT :
Suivant les termes
du communiqué de la
mairie de Paris du 6
juin 2013, ESPT est
« une
association d’élus
de gauche et de
droite (…) qui a (…)
organisé pendant un
an un séminaire
d’expertise et de
visites de terrain
avec le soutien de
la Ville de Paris et
de la région
Ile-de-France »
sur les salles de
shoot (Pièce n°3).
Le site internet
d’ESPT, les
publications ainsi
que la presse
révèlent que :
• cette association
a perçu 26.000 euros
de la mairie de
Paris et 20.000
euros de la Région
Ile de France pour
« mettre en
place une réflexion,
expertise sur les
salles de
consommation à
moindres risques
pour toxicomanes »
.
• cette expertise a
compté trois jours à
Paris (deux jours
d’auditions
d’experts, les 16
avril et 21 mai 2010
de 9h à 18h) et une
journée de synthèse
au mois de septembre
de la même année)
ainsi que deux
journées de visite à
l’étranger : une en
Espagne et l’autre
en Suisse .
• sur les neuf
membres du bureau de
cette association, 8
élus sont de gauche
et un seul est de
droite.
• la lecture des
publications
-accessibles sur le
site d’ESPT auquel
renvoie un lien
hypertexte figurant
sur la même page du
site internet de la
mairie de Paris -,
fait apparaitre que
cette association
paraît soutenir
activement
l’ouverture de
salles de shoot en
France :
« -Monsieur
Laurent El Ghozi
(Président d’ESPT) :
Pourquoi, s’il y a
une exigence éthique
de sollicitude
envers les plus
démunis, faudrait-il
que 80% de la
population soit
convaincue ? Non !
La question que je
pose est celle de la
transgression . »
(…)
«
-Madame Sylvie
Wieviorka : Ceci dit
on ne peut pas
attendre en effet de
convaincre 80% des
parisiens . La
question est que si
la décision doit
être prise, il faut
vraiment réfléchir à
comment la prendre !
Et de dire aux gens
clairement : la
décision elle est
prise en dehors de
vous. Car il n’ a
rien de pire pour
moi que de faire
croire aux gens
qu’ils décident,
parce qu’on est tous
confrontés à des
questions de
démocratie locale
dans nos quartiers,
on leur fait croire
qu’ils décident
alors qu’on décide
ailleurs !
-Monsieur Jean-Marie
Le Guen : On décide
« légitimement »
ailleurs !
-Madame Sylvie
Wieviorka : Oui,
donc il faut assumer
la légitimité de la
décision et après,
se poser la question
dont on va
convaincre la plus
grande partie des
gens (…).
(…)
« -Monsieur Luis
Garcia : Mais, même
le débat parfois ne
suffit pas. La
question de la
transgression posée
par Laurent El Ghozi
me semble vraiment
importante.
-Monsieur Jean-Marie
Le Guen : L’adhésion
des gens localement,
on ne peut pas être
dans cette logique
démocratique là .
(…) »
(…)
« -Monsieur
Laurent El Ghozi
(Président d’ESPT) :
(…) il faut dire que
les décisions
n’appartiennent pas
à la population d’un
quartier . Le rôle
des élus ce n’est
pas d’aller dans le
sens du poil. »
L’EXISTENCE
D’AUTRES EXPERTISES
PLUS RECENTES :
La volonté
politique
d’ouverture d’une
salle de shoot
s’appuie donc sur
les travaux d’un
groupe dont la
partialité semble
faire défaut et sur
une interprétation
fallacieuse du
rapport de l’INSERM.
Etonnamment, ni le
Gouvernement, ni la
Mairie de Paris ne
font en revanche
état de la mission
parlementaire
d’information
commune sur les
toxicomanies.
Cette mission qui
comportait quinze
membres issus du
Sénat et quinze
membres issus de
l’Assemblée
nationale a procédé,
entre le 12 janvier
et le 15 juin 2011,
à cinquante-trois
auditions. Elle a
entendu 107
personnes et a
procédé à 6
déplacements en
France et à
l’étranger .
Or, le rapport de
cette mission
parlementaire, remis
le 30 juin 2011,
conclut :
« Au vu des éléments
qui précèdent, vos
rapporteurs estiment
que la transposition
en France de
l’expérience des
centres d’injections
supervisés serait
extrêmement
hasardeuse et n’est
en conséquence pas
souhaitable. »
L'AVIS DES
PROFESSIONNELS DE
SANTÉ :
Contrairement à
ce qu’indique Madame
le Ministre des
Affaires Sociales et
de la Santé, il
semble que beaucoup
de professionnels de
Santé ne «
soutiennent pas
cette démarche ».
L’Académie de
Médecine
L’académie de
médecine a fait
savoir à plusieurs
reprises qu’elle
était clairement
opposée au projet.
Dans son communiqué
en date du 11
janvier 2011 , elle
considère en effet
qu’ « une
démarche médicale ne
peut consister à
favoriser
l’administration de
la drogue qui a
généré l’addiction »
; qu’ « on ne peut
demander à des
médecins de
superviser ces «
intoxications
médicalement
assistées » ce
d’autant plus que «
ces drogues de rues
peuvent correspondre
à des mélanges de
toxicité
potentiellement
mortels » ; qu’ « en
cautionnant même
indirectement
l’injection d’une
solution non stérile
d’une substance non
identifiée, le
médecin superviseur
engagerait sa
responsabilité
personnelle ou
administrative » ;
que « l’OICS a
engagé les
gouvernements
concernés à faire
fermer les salles
existantes » ; que «
les moyens matériels
(…) seraient bien
mieux utilisés pour
renforcer les
actions de
prévention et d’aide
au sevrage » ; qu’ «
on dispose en effet
de médicaments de
substitution et de
centres spécialisés
dont l’usage doit
s’inscrire dans un
schéma thérapeutique
d’administration
dégressive visant à
une meilleure
adaptation sociale
et à terme à
l’abstinence. »
Le 6 février 2013,
l’Académie de
médecine a réitéré
son opposition au
projet
d’expérimentation
d’une salle de shoot
.
Le conseil national
de l’ordre des
médecins
Le conseil
national de l’ordre
des médecins s’est
lui aussi montré
plus que réservé
quant à l’ouverture
de salles de shoot
en France. Par un
communiqué du 15
janvier 2013 , il a
fait savoir qu’il y
voyait « une
levée de l’interdit
», une « caution de
l’injection de
produits illicites
», un « message fort
permissif pour les
jeunes ».
Le conseil
s’est, par ailleurs,
interrogé sur la
responsabilité du
personnel médical
présent dans ces
salles, sur les
conséquences pour
les populations
riveraines et «
le coût dans un
contexte budgétaire
difficile ».
L’organe
International de
Contrôle des
Stupéfiants
L’organe
International de
Contrôle des
Stupéfiants
maintient sa
position inflexible
sur les salles de
shoot. Il
«
engage les
gouvernements à
faire fermer ces
salles et autres
lieux similaires et
à faire en sorte que
les toxicomanes
puissent accéder à
des services
sanitaires et
sociaux,
conformément aux
dispositions des
traités
internationaux
relatifs au contrôle
des drogues ».
L’AVIS DES
ASSOCIATIONS :
L’association
PARENTS CONTRE LA
DROGUE a écrit le 12
décembre 2012 au
Ministère de
l’Intérieur pour lui
faire part de sa
vive inquiétude sur
le projet
d’ouverture des
salles de shoot et
demander à être
reçu. Le 3 janvier
2013, le Ministère
de l’Intérieur a
répondu à
l’association en lui
indiquant qu’il
transmettait son
courrier à Madame le
Ministre des
Affaires Sociales et
de la Santé, Madame
Marisol TOURAINE.
Le 16 avril 2013, le
Ministère des
Affaires Sociales et
de la Santé écrivait
à l’association pour
lui faire savoir que
Madame Marisol
TOURAINE avait été
destinataire du
courrier et que
cette dernière
chargeait son chef
de division des
cabinets, Monsieur
Etienne Fischer, de
« saisir le
Directeur général de
la santé –
sous-direction de la
santé des
populations et de la
prévention des
maladies chroniques
– dont les services
ont plus
particulièrement
compétence pour
examiner (cette)
requête. »
A ce jour, personne
n’a reçu, ni même
contacté,
l’association
* *
*
La presse s’est
pourtant fait l’écho
d’une information
confirmée par les
services du Premier
ministre auprès de
l’AFP le 5 février
2013. La crédibilité
de cette information
n’est donc en
principe nullement à
mettre en doute:
• D’une part, c’est
une information
authentifiée des
« services du
Premier ministre »
à la presse
nationale ;
• D’autre part,
l’Académie de
médecine a donné
crédit à cette
information, et émis
dans la foulée un
avis défavorable à
celle-ci dont elle a
pris acte, avec
désapprobation et
regret .
Cette information
révèle la prise
d’une décision par
le Premier ministre,
Monsieur Jean-Marc
AYRAULT, en date du
5 février 2013 ayant
pour objet
l’autorisation
d’installation d’une
« salle de shoot » à
Paris. Cette
décision est
illégale.
C’est pourquoi en
qualité de Président
de l’association
PARENTS CONTRE LA
DROGUE, j’ai saisi
Maître Guillaume
JEANSON pour déposer
:
1. Un recours
administratif devant
le Conseil d’Etat :
Requête en
annulation pour
excès de pouvoir de
la décision du
Premier ministre en
date du 5 février
2013 d’autoriser une
« salle de shoot » à
Paris.
2. Une plainte
auprès du Procureur
de la République du
Tribunal de Grande
Instance de Paris :
Plainte
contre X pouvant
être notamment
Monsieur le Premier
ministre, Jean-Marc
AYRAULT, et Madame
le ministre des
Affaires sociales et
de la Santé, Marisol
TOURAINE.
3. Une plainte
auprès de la Cour de
Justice de la
République :
Plainte contre X
pouvant être
notamment Monsieur
le Premier ministre,
Jean-Marc AYRAULT,
et Madame le
ministre des
Affaires sociales et
de la Santé, Marisol
TOURAINE.
|